Tarwin Proprio / Root
Messages : 95 Réputation : 0 Date d'inscription : 27/05/2009 Age : 44 Localisation : La ou le vent m'emporte
| Sujet: Rugby : Le Top 14 Sam 30 Mai - 21:27 | |
| Rugby - Top 14
Clermont en patron
Muselé, le Stade Toulousain n'a jamais pu inquiéter Clermont qui file en finale.(L'Equipe) Clermont va disputer une dixième finale après sa victoire méritée (19-9) sur une équipe de Toulouse décevante. L'ASM a frappé un grand coup, et se positionne en favori pour décrocher enfin le bouclier de Brennus. Le champion en titre, sans jus et sans solution, a raté son cadeau d'adieu à Fabien Pelous, désormais retraité. Clermont démarre fort
On peut dire ce qu'on veut, les phases finales du Top 14, c'est toujours quelque chose à part, un rendez-vous traditionnel qui exalte les passions et qui ne ressemble à rien d'autre. Certes, la formule ne sacre pas frocément l'équipe la plus régulière du championnat, mais le spectacle est franchement une magnifique publicité pour le rugby. Ainsi la première demi-finale entre Toulouse et Clermont a donné lieu à un choc de titans, dans une ambiance indescriptible. Entre les deux meilleures équipes de ces dernières saisons, le combat fut évidemment âpre, dès l'entame, et la revanche de la dernière finale était franchement indécise. Le duel avait commencé en coulisses, où chaque entraîneur avait fait son coup de bluff (Bouilhou forfait à Toulouse, Rougerie au centre à Clermont). Il s'est poursuivi dès les premières secondes avec une intensité rare et un gros volume de jeu. Mais c'est Clermont qui avait pris le match par le bon bout, en se montrant plus entreprenant et surtout réaliste sur ses temps forts (dix points de James, dont un superbe essai), malgré de gros problèmes en touche. Sous pression, le champion en titre avait du mal à mettre son jeu en place, à l'image d'un Jean-Batpiste Elissalde hésitant. Mais les Toulousains et leur ouvreur international en ont vu d'autres, et après vingt minutes en enfer, ils sont enfin sortis du bois pour ouvrir leur compteur de points. Ils ont aussi été bien aidés par l'ASM, qui après une énorme entame, marquait le pas et commettait quelques fautes. La rencontre s'était équilibrée, et il fallait des exploits, comme cette pénalité de Baby de près de 60 mètres, pour essayer de creuser un écart. La guerre de tranchée s'était recentrée au coeur du terrain, à coups de chandelles et de rucks rugueux, émaillés de beaucoup d'indiscipline. Avec quatre points d'écart à la pause pour Clermont, tout restait à faire, et on se disait que Toulouse ne s'en sortait pas si mal. Toulouse impuissant
A la reprise, c'est encore un choc frontal qui caractérisait le duel, et c'est encore les fautes qui ont pesé lourd dans la balance. Baby passait encore un coup de chausson de 50 mètres, et Clermont reprenait le large. Toulouse devait réagir, mais comme trop souvent cette saison, son attaque semblait en berne, trop approximative, trop dépendante des éclairs de Clerc ou Médard, parfaitement muselés. Les détails, voilà ce qui fait pencher la balance dans ce genre de rencontres, et les trois échecs d'Elissalde ont coûté cher. Mais les détails, c'est aussi cette faute stupide de Cudmore qui a entraîné un jaune qui a failli être lourd de conséquences. Mais l'ASM a retenu les leçons de l'an passé, et les Jaunards ont tenu le coup, au prix d'un immense courage, avec dix minutes a défendre et à repousser tant bien que mal les assauts adverses. Le drop manqué de Kunavore, qui ressemblait à un aveu d'impuissance, résumait tout. L'ascendant psychologique était évident, et rien n'aurait pu priver Clermont d'une dixième finale. Après avoir laissé passer l'orage, ils ont repris leur marche en avant, inéxorablement. Les hommes de Vern Cotter étaient tout simplement meilleurs que les Toulousains sur cette rencontre, et ils n'ont pas volé leur victoire. Emmenés par un Brock James des grands soirs, qui s'est vengé de sa finale ratée, ils ont maîtirisé leur sujet, malgré une indiscipline à corriger, et avec une telle envie, ils seront redoutables la semaine prochaine au stade de France. La formidable carrière de Fabien Pelous s'est donc achevée sur la pelouse de Chaban Delmas, après une onzième demi-finale cruelle. Le rugby français perd un monument, mais il a peut-être gagné un nouveau patron.
Amicalement Tarwin | |
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